Critique du spectacle

“Mata-Hari ou la justice des hommes” commence par une scène de danse orientale exécutée avec brio par Ariane Mourier, interprète du rôle titre.
Le costume qu’elle porte est très beau, comme tous ceux qu’elle endosse tout au long de la pièce. La danseuse est, au départ, vue en ombre chinoise, puis à mesure que la danse se déroule, elle va décrocher les voiles suspendus sur la scène. En fond de scène, une cage ouverte sur le devant sera selon les scènes soit une scène de théâtre où se produit l’héroïne, soit la cellule de prison dans laquelle elle est enfermée.

Cette première scène est tout à fait réussi, et il faut féliciter le talent de la comédienne en tant que danseuse.

La suite de la pièce de Marc Fayet, alterne interrogatoire face au Capitaine Bouchardon (Olivier Claverie) devant enquêter sur le passé d’espionne supposée de Mata-Hari, et flash back où l’on retrouve la suspecte dans les moments clés de sa vie. Elle va passer d’une femme adulée qui joue sur les scènes de l’Europe entière, à une femme détestée.

 Bruno Paviot et Maud Le Guenedal interprètent les différents personnages lui donnant la réplique.

Ariane Mourier captive le public avec ses répliques drôles ou cinglantes qui font mouchent, et l’émotion qu’elle dégage en tant que femme pour qui la gloire comptait plus que tout.

Marc Fayet a effectué un gros travail de recherche pour savoir qui était cette femme, ce qu’on lui reprochait vraiment, et ce que la réalité était.

Même si Mata Hari n’a pas été réhabilitée à ce jour, cette pièce lui rend un bel hommage, en reprenant les éléments réellement retenus contre elle.

On suit avec attention et intérêt, les différents moments de la vie de cette femme. On ne voit pas le temps passé, et on s’attache à ce personnage hors du commun qui gardera à jamais une part de mystère.

Régis Gayraud

Résumé (programme du Off) :

Février 1917. Marguaretha Von Zelle alias Mata-Hari est extraite de sa cellule pour être présentée devant le capitaine Bouchardon chargé de l’interroger avant son procès pour intelligence avec l’ennemi. Même si son sort semble scellé d’avance, son interrogatoire va lui permettre de revivre douze années d’une vie trépidante et hors du commun ; de ses premiers pas de danseuse à Paris à ses multiples conquêtes, jusqu’à ces jours de 1917 qui seront ses derniers en qualité d’espionne.
Plus d'un siècle plus tard, une autre vérité surgit : et si la danseuse n'avait été que la victime de la cruauté et de la lâcheté des hommes ?
Le destin d’une femme passionnée qui n’avait qu’une ambition, celle de vivre dans la joie, dans l’insouciance et surtout dans l’amour.

Vidéo du spectacle (non disponible)

Créatifs :

Texte : Marc Fayet
Mise en scène : Delphine Piard, assistée de Laura Mottet
Scénographie : Bastien Forestier
Costumes : Bérengère Roland
Musique : Raphaël Sanchez
Chorégraphies : Linda Faoro
Lumières : Denis Koransky

Producteur : Théâtre du Petit Montparnasse en coproduction avec le Théâtre des Beliers.

Distribution :
Ariane Mourier, Olivier Claverie, Bruno Paviot, Maud Le Guenedal.

Bruno Paviot, Ariane Mourier, Maud Le Guenedal, Olivier Claverie
Photo : Régis Gayraud

“Mata Hari” est produit par Théâtre du Petit Montparnasse en coproduction avec le Théâtre des Beliers.

Retour haut de la page

Retour haut de la page