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Biographie de Fabrice Lebert

MiE : Quel est le premier spectacle musical que vous avez vu ?

Fabrice Lebert :  « Arlechino servitore di due padroni » , mis en scène par Giorgio Strehler, 1985 .

MiE : Quel spectacle a été pour vous la révélation pour faire ce métier ?

Fabrice Lebert : « Iphigénie à Aulis » mis en scène par Ariane Mnouchkine, musique de Jean-Jacques Lemêtre.

MiE : Quel est votre spectacle musical préféré ? :

Fabrice Lebert : « Flon flon, ou la véritable histoire de l’humanité » création des Epis noirs, du fait de l'histoire et de la mise en scène, et « Die Dreigroschenoper» de Brecht et Weill pour l'histoire et la partition.

MiE : Quel a été votre premier rôle dans un spectacle musical ?

Fabrice Lebert :  Billy dans « Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny » de Brecht, mis en scène par Peter Kleinert, ENSATT 2002

MiE : Quel est le rôle que vous avez préféré interpréter ?

Fabrice Lebert :   Au théâtre : Kirillov dans « les Démons » de Dostoïevski,  rôle dense et fascinant

Récemment : Oreste dans « Andromaque, fantaisie barock’ » de Pierre Lericq, rôle dramatiquement riche, clown tragique et délirant dans cette version.

MiE : Le rôle qui a été le plus difficile à interpréter ?

Fabrice Lebert :  L’homme ridicule dans « Le Rêve d’un homme ridicule » de Dostoïevski, monologue, justement parce que c’est un monologue, vertigineux à interpréter, et parce que le texte est un récit à l’origine, difficile à mettre à la scène.

MiE : Quel rôle rêvez vous d’interpréter ?

Fabrice Lebert : Constantin Treplev dans « la Mouette » de Tchekhov, c’est un rôle qui interroge l’art et la manière de l’appréhender… et Henri VI dans la pièce éponyme de Shakespeare, histoire d’un roi qui n’est pas fait pour régner ou encore Iago dans « Othello », personnage à double visage par excellence… Mais il y en a d’autres bien sûr, dans Oreste, j’en retrouve plusieurs ( Richard III, Christian de Neuvillette, Arlequin, Estragon, Mitia et Aliocha Karamazov…)

MiE :  Quel rôle féminin préférez-vous ?

Fabrice Lebert : Lioubov Andréevna dans « La Cerisaie » de Tchekhov, personnage dépassé par les événements et par sa déchéance…

MiE :  Quel rôle masculin préférez-vous ?

Fabrice Lebert : Macbeth, personnage dévoré par l’ambition, et déterminé par la fatalité comme Œdipe

MiE : Selon vous, un musical doit-il être chanté de bout en bout ?

Fabrice Lebert : peu importe.

MiE : Qu’est ce qui, pour vous, prime dans un musical (histoire, musique, texte...?) :

Fabrice Lebert :  Pour moi un spectacle musical doit être un spectacle total, donc rien ne prime, c’est tous les éléments qui doivent s’équilibrer et tendre vers le sublime pour arriver à saisir le spectateur

MiE : Un message que vous aimeriez faire passer à votre public ?

Fabrice Lebert : Continuez à soutenir le spectacle vivant, il en vaut la peine !

MiE : et soutenez ainsi tout ceux qui nous donnent ces émotions si intenses que nous - spectateurs - ressentons quand nous sommes dans un théâtre !

Biographie de Fabrice Lebert

Fabrice Lebert s'initie au jeu d'acteur au théâtre-école Tremplin à Avignon. Après une licence de lettres modernes, il intègre la 61éme promotion de l’ENSATT à Lyon. Depuis 2002, il a joué sous la direction de Sergueï Golomazov (Les Démons d’après Dostoïevski), Peter Kleinert (Mahagonny d’après Brecht), Philippe Delaigue (Mon Corps pleure… d’après Rodrigo Garcia), Elsa Rooke (Comédie sur le pont de B.Martinù), Philippe Faure (Le Malade imaginaire de Molière), Jean_Pierre Denis (La Petite chartreuse, long métrage), Florian Kühn (Au travers de la gorge et Yvonnick Breizh, courts métrage) Cédric Zimmerlin (Le Rêve d’un homme ridicule de Dostoïevski), Yvon Chaix (Ange bleu, ange noir d’après Heinrich Mann), Björn Potulski (In Europa gehen die Lichter aus création francoallemande), Serge Barbuscia (La Disgrâce de J.S.Bach de S. Deschamps et J.F.Robin), Grégoire Aubert (Morphine de Boulgakov), Frédéric Laforgue (La Dispute de Marivaux), Virginie Fouchault (Marcia Hesse de F.Melquiot) et Simon Delétang (La Chair est triste, hélas…, création; Roberto Zucco de B.M.Koltès; Woyzeck de G.Büchner; On est les champions de M.Becker). Il rejoint Les Epis noirs fin 2010 pour la création Andromaque de Pierre Lericq.

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 © Photos : Régis Gayraud - Texte : Régis Gayraud / Musicals in Europe