Critique du spectacle (publiée le 16 juillet lors du Festival Off 2016)
La pièce s’ouvre avec une chanson interprétée à capella par les quatre comédiens de “La Cruche” témoignant de la qualité vocale de chacun deux.
Laurianne (Henri de Vasselot) est un homme qui ne se satisfait pas d’une seule maitresse. D’ailleurs, il traite celle du moment, Margot (Antonine Bacquet), avec bien peu de respect « Dieu que tu as l’air bête » lui dit-il notamment.
Qui plus est, Laurianne est coléreux et de mauvaise foi.
Un de ses amis, Duvernié (Martin Jeudy) a lui aussi une maîtresse, Camille (Florence Alayrac) que Laurianne aimerait bien ajouter à son tableau de chasse.
Et Camille dans tout ça ? Laurianne la propose à Duvernié !
Comment Camille peut-elle accepter tout ça ? Tout simplement parce que la cruche… c’est elle. Elle avoue elle-même « J’aime pas réfléchir, ça me fatigue ! »
Les dialogues sont amusants : « je ne discute pas avec des enfants » ce a quoi on lui répond : « je discute bien avec des andouilles ! ». Parfois quelques « fantaisies » sont ajoutées au texte de Courteline : « des paroles » fredonne une comédienne en prenant la voix de Dalida et en louchant…
Le texte est entrecoupé de chansons de Reynaldo Hahn et André Messager qui ont été judicieusement choisies et bien placées dans le texte lui donnant de la fraicheur.
Les costumes sont beaux, les voix et interprétations impeccables.
“La Cruche” est un plaisir à voir. Plaisir à ne pas bouder !
Régis Gayraud
Après Cosi fan tutte et Les Contes d'Hoffmann prix du public en 2013 et 2014, l'Envolée Lyrique s'adonne aux joies du Théâââtre de genre. Elle y tartine une couche de légèreté, y saupoudre une touche de lyrique et livre une profonde satire sociale où règnent les jugements de valeurs, les secrets et le mensonge abordant un thème très actuel : Pourquoi vivre heureux quand on peut ne pas l’être ? La pièce est colorée par des airs d'André Messager et Reynaldo Hahn arrangés pour quatuor vocal a capella ou pas!
"Margot te plait, prends la !" Margot est la maîtresse de Laurianne. Camille était la maîtresse de Duvernié. Laurianne voudrait bien être l'amant de Camille et Duvernié l'amant de Margot et inversement. Le théâtre enlevé de Courteline est une satire féroce des mœurs de son époque.
Créatifs :
Texte : Courteline
Adaptation : Henri de Vasselot
Mise en scène : Henri de Vasselot
Assistante à la mise en scène : Pauline Paolini
Scénographie : Henri de Vasselot
Costumes : Florence Alayrac
Lumières : Thomas Jacquemart
Arrangements : Victor Jacob et Henri de Vasselot
Chef de chant : Mathieu Septier
Producteur : L'Envolée Lyrique
Distribution
:
Antonine Bacquet, Agathe Trebucq, Clémence Olivier, Florence Alayrac, Martin Jeudy, Marc Valero, Marc Sollogoub, Henri de Vasselot.
“La cruche” est produit par L'Envolée Lyrique.
Lieu
: Le Lucernaire - 53, rue Notre-Dame des Champs 75006 Paris.
Réservations : |